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La référence en chaîne de blocs au Québec

 
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Plus tôt cette semaine, Facebook a sorti le libre blanc pour son projet Libra. Cet article mettra en lumière les éléments clés de ce livre blanc et commentera l’annonce de ce projet qui promet de transformer le monde bancaire.

Libra, qui sera une entité indépendante de Facebook, souhaite révolutionner le domaine bancaire à l’échelle mondiale en desservant des milliards d’utilisateurs, notamment les personnes qui n’ont présentement pas accès à des services bancaires.

Libra souhaite que sa monnaie soit stable, fongible, et surtout, acceptée de tous. Afin que sa monnaie soit stable, Libra l’adossera à différentes devises et actifs financiers qui ne sont pas volatils et qui sont déjà bien établis. Pour chaque unité monétaire créée par l’association Libra, une somme de valeur équivalente en monnaie courante sera entreposée dans la réserve de l’association.

Quant à elle, la chaîne de blocs utilisera plusieurs « nœuds de validations » afin de valider les transactions. Chaque partenaire faisant partie de l’association Libra aura son propre nœud. L’objectif de Facebook est de réunir 100 partenaires, donc 100 nœuds, d’ici le lancement de la cryptomonnaie prévu en 2020. Selon les informations divulguées ces derniers jours, les partenaires devraient investir une somme de 10 millions de dollars pour faire partie de l’association et ainsi avoir leur propre nœud.

Source : https://libra.org/en-US/partners/

Source : https://libra.org/en-US/partners/

Il est à noter que Facebook participera activement à la conception de Libra jusqu’au lancement du projet, mais une fois le projet lancé, Facebook ne sera qu’un des nœuds, avec le même statut que les autres membres de l’association, question de « garantir la séparation des données sociales aux données financières » entre les deux entités distinctes.

Cette chaîne de blocs en est une de type « avec permission », c’est-à-dire qu’il faut l’accord de l’association Libra en entier pour devenir un noeud du réseau, mais l’association souhaite évoluer pour devenir une chaîne de blocs « sans permission » d’ici les cinq prochaines années.

L’association Libra a aussi inventé le langage de programmation « Move » qui servira à développer des contrats intelligents sur la chaîne de blocs Libra. Le code de la chaîne de blocs est « open-source » et il existe beaucoup de documentations et de librairies mises à la disposition des développeurs et des chercheurs afin de leur permettre de participer au projet.

Facebook présente son projet comme étant décentralisé et géré par une organisation indépendante, mais plusieurs experts du domaine des chaînes de blocs restent sceptiques. Effectivement, la chaîne de blocs Libra repose sur très peu de nœuds de validation et ces nœuds sont tous contrôlés par de grandes entreprises qui sont, pour la majorité, américaines. De plus, certains croient que l’association, sous les recommandations de Facebook, pourrait choisir, une fois un grand nombre d’utilisateurs atteints, de ne plus adosser la cryptomonnaie de Libra à des devises reconnues par les gouvernements et les banques. Cette procédure permettrait à l’association d’imprimer sa propre monnaie.

De manière générale, il n’en demeure pas moins que l’annonce du lancement de ce projet a été reçu de façon positive par la communauté des chaînes de blocs. En effet, le fait qu’un géant américain comme Facebook s’intéresse d’aussi près à la chaîne de blocs prouve que cette technologie à un avenir prometteur.